Mémoire collective des militaires canadiens et de leur famille à Lahr

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ÉCOLE SECONDAIRE FRANCOPHONE 'K9'

Vie scolaire

 

Les élèves de 5 à 18 ans fréquentaient les écoles québécoises ou anglaises à la Kaserne. Les écoles étaient situées au même endroit, c'est-à-dire à quelques pas de la cantine et très près de l'épicerie (Canex). L'école maternelle était toutefois située à l'extérieur de la Kaserne.

 

À chaque matin, les autobus venaient ramasser les élèves à leur aréa et le trajet pouvait durer une vingtaine de minutes (sauf pour les élèves de Baden Baden).  Les autobus n'entraient pas à la Kaserne. Ils débarquaient les élèves au 'débarcadaire', c'est-à-dire tout près des écoles mais à l'extérieur des 'fortifications'. Les élèves n'avaient par la suite qu'à franchir la barrière ouverte par les surveillants et à descendre les marches.

Photo de Michel Simard

DÉBARCADAIRE

Les Anglais étaient d'un côté et les Français de l'autre. Chacun avait son espace spécifique et il était facile de vivre uniquement en français (bien que tous avaient des amis anglophones). À l'école Générale-Georges-Vanier (école québécoise), l'on pouvait compter entre 100 et 150 élèves entre le premier et cinquième secondaire, mais cela dépend des époques. Le nombre de classe ressemblait à ce qui suit :

  • 2 classes de secondaire 1
  • 2 classes de secondaire 2
  • 2 classes de secondaire 3
  • 1 classe de secondaire 4
  • 1 classe de secondaire 5

Il y avait cependant trois fois plus d'élèves au primaire qui fréquentaient Vanier. Ces petits étaient en interactions constantes avec les plus grands, car les deux écoles étaient situées dans le même quadrilataire. Puisque tous les militaires (ou presque) désiraient demeurer à Lahr au terme de leur 4 ans, il y a donc plusieurs élèves qui ont fait leur primaire et leur secondaire pratiquement au même endroit! À noter également qu'il était possible de continuer ses études après son secondaire 5 en fréquentant le cégep (situé juste à côté de l'école secondaire!).

 

La relation entre les professeurs et les élèves était souvent très bonne. Les petites classes favorisaient l'apprentissage et les relations humaines. L'enseignement était similaire à celui du Québec et axé sur le programme du ministère de l'Éducation. Or, le contexte particulier dans lequel se trouvait les élèves (Guerre froide, culture allemande) favorisait des discussions sur la politique, l'histoire et la culture. D'ailleurs, les professeurs réussissaient à intégrer leur matière à un projet très important aux yeux des élèves : le voyage de fin d'année. En effet, tous les élèves partaient en voyage pour une période d'une semaine afin de terminer l'année en beauté. Ici, l'on ne parle pas d'un seul voyage pour tout le monde, mais bien d'un voyage en fonction de son niveau de scolarité. Par exemple, les secondaires 1 partaient en Provence, les secondaires 2 à Paris, les secondaires 3 à Berlin et Prague, les secondaires 4 à Vienne et les secondaires 5 à Barcelone. La destination dépendait cependant des intérêts des professeurs et des élèves en début d'année.