Les Anglais étaient
d'un côté et les Français de l'autre. Chacun avait son espace spécifique et il était facile de vivre uniquement en français
(bien que tous avaient des amis anglophones). À l'école Générale-Georges-Vanier (école québécoise), l'on pouvait compter entre 100 et 150
élèves entre le premier et cinquième secondaire, mais cela dépend des époques. Le nombre de classe ressemblait à ce qui
suit :
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2 classes de secondaire 1
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2 classes de
secondaire 2
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2 classes de
secondaire 3
-
1 classe de
secondaire 4
-
1 classe de
secondaire 5
Il y avait cependant trois fois plus d'élèves au primaire qui
fréquentaient Vanier. Ces petits étaient en interactions constantes avec les plus grands, car les deux écoles étaient situées
dans le même quadrilataire. Puisque tous les militaires (ou presque) désiraient demeurer à Lahr au terme de leur 4 ans,
il y a donc plusieurs élèves qui ont fait leur primaire et leur secondaire pratiquement au même endroit! À noter également
qu'il était possible de continuer ses études après son secondaire 5 en fréquentant le cégep (situé juste à côté de l'école
secondaire!).
La relation entre les professeurs et les élèves était souvent
très bonne. Les petites classes favorisaient l'apprentissage et les relations humaines. L'enseignement
était similaire à celui du Québec et axé sur le programme du ministère de l'Éducation. Or, le contexte particulier dans
lequel se trouvait les élèves (Guerre froide, culture allemande) favorisait des discussions sur la politique, l'histoire
et la culture. D'ailleurs, les professeurs réussissaient à intégrer leur matière à un projet très important aux yeux
des élèves : le voyage de fin d'année. En effet, tous les élèves partaient en voyage pour une période d'une semaine afin de
terminer l'année en beauté. Ici, l'on ne parle pas d'un seul voyage pour tout le monde, mais bien d'un voyage en fonction
de son niveau de scolarité. Par exemple, les secondaires 1 partaient en Provence, les secondaires 2 à Paris, les secondaires
3 à Berlin et Prague, les secondaires 4 à Vienne et les secondaires 5 à Barcelone. La destination dépendait cependant
des intérêts des professeurs et des élèves en début d'année.